Le commerce équitable
Qu’est ce que le commerce équitable ?
Le commerce équitable propose de réduire les inégalités sociales et environnementales engendrées par le commerce conventionnel. Il garantit aux producteurs des prix stables et rémunérateurs pour vivre dignement de leur travail et adopter des modes de production respectueux de leur environnement.
On a tendance à penser que le commerce équitable ne s’applique que pour les produits en provenance de pays lointains comme le café, le chocolat ou les bananes, mais il concerne également les produits français comme les légumineuses, le pain, le lait ou encore le miel.
Le commerce équitable respecte six points clés :
des prix rémunérateurs, stables et justes pour les producteurs, basés sur les coûts de production et une négociation équilibrée
un partenariat commercial durable fondé sur un engagement pluriannuel entre les producteurs et les acheteurs
le versement d’un montant supplémentaire (prime) destiné au financement de projets collectifs de développement
une autonomie des producteurs grâce à la mise en place d’une gouvernance démocratique et un renforcement des organisations
la transparence et la traçabilité des filières
la sensibilisation des consommateurs à des modes de production socialement et écologiquement durables
bio ou commerce équitable ?
Les deux démarches ne s’opposent pas, elles convergent ! L'agriculture biologique concerne un mode de production sans pesticides et sans engrais de synthèse. Le commerce équitable caractérise la relation entre des producteurs et une entreprise acheteuse.
Les études d’impact montrent qu’en garantissant des prix stables et rémunérateurs aux producteurs, le commerce équitable facilite et accélère les conversions en agriculture biologique. Soutenir le commerce équitable, c’est permettre aux producteurs de vivre dignement de leur métier mais également de participer au développement de produits bons pour la santé des consommateurs et de celles et ceux qui les produisent.
Notre assiette est à l’origine d’¼ des émissions mondiales de gaz à effets de serre (Giec, 2018). Il y a donc urgence à réduire le bilan carbone de notre alimentation en transformant les modes de production agricole et le contenu de nos assiettes. Au-delà de l’atténuation des gaz à effet de serre, l’adaptation des modes de production est un enjeu majeur pour que les producteurs - en première ligne des catastrophes climatiques - puissent s’adapter !
La loi française reconnaît le lien entre commerce équitable et agriculture durable. La loi climat et résilience adoptée en 2021 précise que le commerce équitable doit permettre de valoriser modes de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité, tels que l’agroécologie.
En chiffres : en 2021, plus de 90 % des produits équitables issus de filières internationales sont également bio (et 59% pour les filières françaises) !
Les labels du commerce équitable
Les labels de commerce équitable offrent des garanties aux consommateurs et vont plus loin que la loi (qui impose les six points clés vu plus haut).
Les entreprises s’engagent à respecter leur cahier des charges, rendu public, qui est articulé autour de critères économiques, sociaux, environnementaux. Des contrôles indépendants sont opérés par des organismes externes pour attester de la conformité entre les engagements et les pratiques.
Les labels Fairtrade / Max Havelaar et SPP – Symbole des petits producteurs paysans, labellisent les produits dont les ingrédients sont issus de filières internationales de commerce équitable (chocolat, cacao, banane, thé…) dites “Nord-Sud”, tandis que les labels WFTO, Biopartenaire, Fair for Life concernent toutes sortes de produits, issus de filières internationales mais aussi françaises. Agri-Éthique et Bio Équitable en France sont d’ailleurs des labels de commerce équitable 100% dédiés aux filières origine France. L’ATES est quant à lui un label pour le tourisme équitable et solidaire à l’international et ouvert depuis peu en France également.